Le sable s'égraine. [EVENT]

PREMIÈRE CONNEXION : 26/10/2017

Le sable s'égraine

Le temps passe et s'écoule, chaque seconde deviennent minutes, qui deviennent des heures, et à chaque jour qui se termine, vous avez perdu conscience de ce qui se déroule dans le monde extérieur. Depuis combien de temps êtes-vous là? Depuis combien de temps cuvez-vous ce rhum, combattez-vous dans cette guerre? Si l'on vous offrait sur un plateau d'argent le monde tel qu'il est, sauriez-vous le reconnaître ou y verriez-vous l'image fade d'un univers sans saveur?

Sur la plage de Tortuga et son sable fin, la lueur rougeoyante du soleil couchant vous réchauffe encore un peu. À sa périphérie, certains pirates curieux approchent et repartent, comme si leur opinion changeait instantanément. Dans un second message, vous avez été informés du code vestimentaire chic demandé et plusieurs Stations de changement ont été installées en bordure de la plage.

La plage, puisqu'on en parle, a été aménagée de quelques chaises et d'un buffet empli de nourriture et de boissons. Un orchestre invraisemblable a même été rassemblé pour ajouter une touche musicale à la spectaculaire canonnade qui fait rage sur les flots, car c'est bien là le fameux spectacle qui vous a été promis par le mystérieux "C".

Si vous êtes-là ce soir, c'est parce que votre bracelet vous y a invité. Ce "C".
Qui est-il? Que veut-il? Est-ce un piège ou une délivrance? La seule façon de le savoir est encore de choisir d'être présent.

La Station de changement est un cube monté sur pied. Il vous suffit de placer votre bracelet au-dessus pour l'activer et faire apparaître un menu holographique vous permettant de sélectionner votre tenue. Tenter d'entrer dans le périmètre provoquerait sur vous les mêmes effets que sur les pirates curieux.

Privilégiez des réponses courtes et rapides.
Il n'y a pas d'ordre de passage à respecter.
Le MJ interviendra en cas de besoin.

PREMIÈRE CONNEXION : 17/04/2018

Hé merde, je porte des collants. Des collants, bordel. J'ai l'impression d'être déguisé en... en fait, juste être déguisé, ça me dérange quand même. La veste est sympa, le bleu marine, je le porte bien. Mais le bas, et ces chaussures. Putain, fallait pas faire une course-poursuite à l'époque... Je ne sais pas pourquoi j'ai accepté ce truc. Ma première pensée a été "Allez tous vous faire foutre je ne quitterai pas mon lit". Et puis j'ai réalisé que je n'avais pas envie de ressentir, même pour de faux, le bonheur des escarres dans le dos. Et puis, j'avais besoin de respirer, d'avoir l'impression de voir des gens.

Quand je quitte la chambre, j'attends Gabriel. Je le regarde puis constate que les gens ici doivent avoir un goût certain pour les déguisements, pour oser porter ça. J'esquisse un sourire. Friandise ou malice ? Nous nous rendons sur le lieu du rendez-vous, je me sens pas à l'aise tout le long. Et quand la technologie à notre disposition nous permet de porter un costume, je me sens quand même soulagé.

Un costume. C'était quand la dernière fois ? Aux obsèques de qui, surtout ? Je ne suis même pas allé à celles de mon grand-père, parce que mon père était trop occupé à s'engueuler avec tout le monde, à faire la tronche, à prendre les morts en otage, et moi. Je réajuste mon col, passe les doigts sur ma nuque. Je ne dois pas oublier que je suis vivant, ailleurs, quelque part, pas ici.

Je triture le bracelet et me tourne sur Gabe, beau comme s'il allait se marier. Je glisse les mains dans mes poches. Des fois, j'ai un peu peur de disparaître, comme ça, d'un coup. Qu'ils m'aient débranché de l'autre côté, qu'ils m'aient laissé crever, qu'un stagiaire se soit pris les pieds dans un fil, soit tombé sur moi et m'ait perforé un poumon. Je le rejoins puis lui demande directement "C'est fréquent, ces sauteries ?" Puis je hausse des épaules puis lui annonce quand même qu'il est très élégant. Petite vanne ? ... Non, allez. "Ça change de la blouse d'hôpital, cul qui prend le frais" Personne n'est parfait.

PREMIÈRE CONNEXION : 09/02/2018

Le sable s'égraine.

Ft. Les gens

La dernière fois que j'ai porté un costume? Peut-être huit mois. Est-ce que j'ai aimé ça? Jamais. Etre serré dans trois couches de vêtements, étranglé par une cravate ou un nœud papillon... Très peu pour moi. Et puis ces trucs là n'ont jamais été dessiné pour être porté par des gens en fauteuil. Tout ces plis et gonflements... Mais cette fois c'est différent. Pas que j'apprécie de porter celui-ci, mais c'est juste différent.

Quand j'ai reçu l'invitation, j'ai d'abord été surpris, puis excité, et au bout de trois minutes, j'ai commencé à m'inquiéter. Qui nous invite? Et pourquoi? Est-ce que c'est une bonne idée de foncer dans ce truc ou est-ce que c'est un piège où on va tous mourir? Je pourrais bien avancer l'argument d'être immortel dans cette oeuvre-là, mais je pensais également être à l'abris avant de me faire cramer par ces saloperies de trucs à écailles.

Alors le moment venu, comme certains autres, j'ai choisi d'accepter l'invitation. J'ai enfilé mes vêtements de pirates avant de rejoindre David dans le couloir puis nous avons traversé le portail pour rejoindre Tortuga. Voir David accoutré de la sorte a quelque chose de drôle, pas dans la tenue en elle-même, après tout c'est thématique, c'est pas plus ridicule qu'autre chose, mais c'est juste la situation: de ma vie je n'aurais jamais pensé le voir déguisé. - Tu devrais t'habiller comme ça plus souvent. - Petite pique gratuite, on assume.

Enfin bref, nous voilà à la plage et, avisant les pirates qui font demi-tour, je passe mon bracelet au-dessus du cube magique bizarre avant de choisir un costume dans la liste un poil trop longue. Au final je tape dans le haut du panier par pure fainéantise et en un clin d’œil, je me retrouve coincé dans un costume deux pièces noir, chemise blanche, sans cravate ni nœud pour m'étrangler. Et je laisse mes cheveux faire leur vie, faut pas pousser.

« C'est fréquent, ces sauteries ? » - C'est la première fois, en fait. - Alors forcément, je sais pas vraiment à quoi m'attendre. - « Ça change de la blouse d'hôpital, cul qui prend le frais. » - Je pose mon regard sur lui, un regard neutre et un poil malaisant. - Sérieux? De mon cul parfait tu te souviens que de la blouse d'hôpital? - Je lève les yeux au ciel et me met en marche, posant mes chaussures cirées dans le sable pour immédiatement me diriger vers le buffet: il fait grand soif. - J'allais te dire que t'es pas mal non plus, mais parle à mon cul. - Lancé-je en faisant deux pas plus rapide pour me placer devant lui, un sourire étirant mes lèvres à la seconde où il ne peut plus voir mon visage. Vu la longueur de mes jambes c'est pas bien compliqué de prendre de l'avance sur lui de toute façon.
Bon, plus sérieusement, où est le rhum?

PREMIÈRE CONNEXION : 19/02/2018

Le sable s'égraine

Event Pirate des Caraïbes

Une invitation à une fête était apparu que le bracelet de la jeune fille. Mily ne comprenait pas trés bien, pourquoi quelqu'un organiser une fête alors qu'ils étaient tout coincé dans Morpheus. Où le soleil reste levé pendant quinzaine jours, et puis rester couché tout autant de temps. Un monde où les murs n'ont plus de structures et dans lesquels tu passes au travers. C'était bizarre, la première fois que tu t’appuies sur un mur et que tu passes au travers. En même temps, c'est assez sympa pour entrer dans les lieux où tu n'aurais pas pu entrer normalement. Five avait essayé de se faire courser par la police en passant à travers les murs, c'était assez drôle.

Enfin la jeune femme se trouvait sur la place de Tortuga, où avait lui la fête. Les "gens" de Morpheus avaient peut-être autre chose à faire non? Mais Mily était quand même venue au cas où on leur annoncerait qu'ils avaient pu trouver une solution. Même si c'était dommage de devoir partir si vite, elle n'avait pas encore eu l'occasion de tout expérimenter. Elle arriva devant le cube, et passa son bracelet, et une série de tenues pour femmes s'afficha. Five n'avait jamais porté ce genre de robes, elle choisit donc avec curiosité, une robe de grandes dames de l'époque. Faites de jupons, et d’épaisses couches de tissus. Elle espérait qu'elle n'aurait pas besoin de fuir des lézards sinon elle n'irait pas bien loin.

Mily vit David de loin, et repensa à sa théorie sur un espion de Morpheus dans le jeu, il n'avait peut-être pas tort, et si ce mystérieux "C", était justement l'homme de la situation. La jeune fille remarqua aussi Gabriel, et hésita aller vers elle. Mais gourmande, la jeune fille se dirigea en premier vers le buffet pour y grignoter un quelque chose, et boire aussi, mais tous sauf du rhum, elle avait découvert qu'elle n'aimait pas ça du tout. En même temps, n'ayant pas connaissance du gout que cela a peut-être que le logiciel a mal retransmis le gout.

PREMIÈRE CONNEXION : 09/02/2018

Le sable s'égraine

Ft. Tout le monde

Il y a des choses qui me dépassent réellement dans ce jeu et son fonctionnement tout sauf rationnel. À commencé par le fait que nous sommes coincés dans ce bordel sans que personne ne soit en mesure de nous expliquer ce qui se passe, mais qu'il n'y a pas le moindre problème à créer un événement bien particulier hors de l'univers en place toujours sans nous expliquer pourquoi. Simplement un invitation mystérieuse qui nous pousse tous à venir jeter un coup d'oeil, moi y comprit. Non que j'aie réellement envie de poser de nouveau le pied dans le monde des pirates après ma dernière aventure qui a mal tournée, mais plutôt parce que je me dis qu'ils seraient peut-être suffisamment chiants ces créateurs pour nous faire un sale coup. Un coup du genre à nous inviter à une grande soirée exceptionnelle simplement pour nous dire que nous avons été des sujets choisis pour participer à une étude et que maintenant nous serons en mesure de sortir. Une belle soirée que pour voir nos visages complètement dépités par tant de stupidité humaine comme celle que je vois se profiler à l'horizon alors que je m'approche de la zone en question après avoir revêtu la tenue obligatoire. De quoi me faire reculer bien trop d'années en arrière à ce dernier moment où j'ai porté un habit de ce genre, c'est-à-dire le jour de mon bal de fin d'années alors que je n'étais pas aussi costaud que je peux l'être aujourd'hui. Ça se sent dans la flexibilité du tissus, mais surtout dans le niveau de confort de la chose. Je n'ai jamais trouvé la chose réellement confortable, mais ça me semble bien pire. J'ai tout de même omis volontairement cravate, nœud papillon et tout autre connerie potentielle de ce genre pour me permettre de me sentir un peu moins coincé et un peu plus à l'aise malgré tout.

Bien blasé, bien embêté par la présence de l'autre crétin que je ne relève pas plus que nécessaire, j'essaie tout de même de coller un sourire un moindrement sincère sur les traits de mon visage en m'approchant de Five. Five qui a déjà trouvé la nourriture et ça ne m'étonne pas à ce point, me souvenant bien de ce qu'elle a pu manger le jour où nous avons pris un peu plus de temps pour papoter. Pas que je juge la chose, au contraire. Je trouve plutôt cela appréciable de voir des gens qui s'en tiennent à ce qu'ils sont en toutes circonstances. « Salut Five. Toi aussi tu as reçu une invitation mystérieuse donc? Je me demande bien ce qu'ils nous veulent. J'espère presque une annonce à la blague qui nous fera sortir de ce trou à rat. » Et comme toujours mon message est d'un optimisme à toute épreuve. Moi qui croyait avoir réussi à vaincre le grognon presque imposée de mon existence, il faut croire que ce n'est pas le cas. Pas totalement du moins.

PREMIÈRE CONNEXION : 09/02/2018

Le sable s'égraine

→ le ?? 2318.

Une plage. Une mer paradisiaque. Et une bonne bouteille de rhum. Ou deux. Ou trois. À force faut bien l’avouer, elle a perdu le compte. Dans tous les cas, elle a l’impression que ça fait une éternité, qu’elle est plantée là. On dirait presque qu’elle fait à présent partie du décor. Y’a personne qui la calcule, personne qui vient lui chercher des noises, et c’est clairement pas plus mal. Elle sirote son breuvage, Cléo, et elle attend. Qu’il se passe quelque chose. Ou bien qu’il ne se passe rien. Après tout, elle est bien, sur cette plage. C’est reposant. Elle pourrait presque s’endormir. D’ailleurs, c’est peut-être ce qu’elle a fait, partagée entre le rêve et la réalité. Si tant est que Morpheus puisse être la réalité, bien évidemment. Dans sa tête, elle fait le compte. Se perd dans les chiffres. Finit par soupirer et par fermer les yeux. Au diable les mathématiques. Ça fait longtemps qu’elle est coincée ici. Qu’ils y sont tous. Morpheus, cette prison dorée. Est-ce qu’elle regrette de l’avoir intégré ? Toujours pas.

Son bracelet qui s’illumine et qui la tire de ses rêveries. Elle grimace, Cléo, tandis qu’elle émerge tant bien que mal. Elle doit lire la notification plusieurs fois, tant elle lui parait étrange. Nouvelle. Une fête ? Un dénommé C ? Qui sait, celui là ? Elle a un rire amer, la gamine. Aucune nouvelle de la Jax Corp depuis des lustres, pour ne pas dire depuis toujours. Et maintenant il y a ça ? Ce C ? C’est une blague ? Ils ne parlent pas du bug, mais ils autorisent l’envoi d’un mail de masse ? Pour une vulgaire fête ? C’est culotté. Et intriguant. C’est louche, tout ça. Et ça éveille sa curiosité. Alors Cléo, elle ferme les yeux, et quand elle les rouvre, c’est pour être fin prête pour cette soirée qui va pas tarder à commencer.

Elle est probablement encore saoule quand elle pointe son nez aux abords de la fête. Avec sa tenue de pirate, elle se fond assez facilement dans la masse. Lorsqu’elle arrive aux abords de la fête, elle remarque une station de changement. Tiens tiens. Elle s’approche, observe, puis se décide à passer à l’action. Ni une, ni deux, la voilà vêtue d’une robe au dos échancré. Presque démesuré. Pourquoi pas, qu’elle se dit. Après tout, c’est pas tous les jours qu’on assiste à un tel événement, alors autant marquer le coup. Y’a déjà du monde sur la plage. Des visages qu’elle reconnait sans difficulté. Ses compagnons de cellule. Cléo s’approche du buffet, et chipe la coupe d’un probable champagne. Tiens, ça fait longtemps qu’elle en a pas goûté, c’est l’occasion. Elle approche de Five et de Sharpie au moment où se dernier sort une remarque cynique. Habituel. « Salut vous deux. qu’elle enclenche, tendant son verre dans leur direction, à la vôtre, hein. » Le verre déjà à moitié englouti, la voilà qui se penche ensuite sur le buffet pour attraper quelques encas. Bah oui, faut pas boire le ventre vide hein, sinon ça fait des dégâts. « Alors, à quoi on trinque à votre avis ? » Qu’est-ce que toute cette mascarade signifie ? Son regard se porte vers les canons qui portent au loin. Une prochaine victoire à célébrer ? « Ça serait trop beau qu’on ait un message de la Jax Corp, à ce stade faut plus rêver. Haussement d’épaules désabusé. Elle s’est fait une raison depuis longtemps, Cléo. J’aimerai bien, par contre, que notre mystérieux maître de cérémonie se manifeste. Il m’intrigue. » Nouvelle bouchée, puis elle vide sa coupe de champagne.

PREMIÈRE CONNEXION : 26/10/2017

Le sable s'égraine

Le remous des vagues se fait légèrement plus vif à cause du mouvement des bateaux et des explosions.
La déflagration d'une réserve de poudre crée un énorme nuage noire qui s'élève dans le ciel et chaque sursaut de boulet de canon fait vibrer la surface du contenu de vos verres autant que l'intérieur de vos cages thoraciques.

Un coup de vent léger, conséquences de l'explosion, vient souffler sur la plage et, du coin de l’œil ou à cause de la vibration sous vos pieds, vous pouvez remarquer le sable en bordure Est et Ouest du périmètre qui s'affaisse d'une trentaine de centimètres, comme si un espace vide en dessous venait d'être comblé par gravité.
Pourtant, de l'autre côté de la délimitation invisible, le sable n'a pas bougé d'un grain.

Et pour ceux qui n'auraient pas remarqué le sable, c'est peut-être l'océan qui attire votre attention alors que l'eau semble se retirer de quelques centimètres de la plage. Juste quelques centimètres. Pas de quoi s'inquiéter... Mais et s'il fallait s'inquiéter au contraire?

PREMIÈRE CONNEXION : 17/04/2018

Je tourne vers la tête vers lui, les lèvres légèrement pincées quand il me dit que je devrais opter pour ce genre de tenues plus souvent. Outre le fait que ça ne me sied pas du tout, je lui dis que ça fait un moment qu'on ne frappe plus aux portes pour récolter des bonbecs. Je ne me sens pas particulièrement plus à l'aise en costume mais j'ai quand même l'impression de passer un poil plus inaperçu. Au loin, je regarde des curieux venir et repartir comme s'il était renvoyés d'où ils viennent. Sans réellement s'apercevoir de notre présence.

La première fois, qu'ils viennent à une sorte de fête organisée, hors.. univers spéciaux ? Je fronce les sourcils puis me prends à m'approcher du buffet. Depuis mon arrivée, je suis partagé entre mon envie et faussement mon besoin de manger, et l'impression de bouffer des placebos. Ça donne un goût amer à certains aliments que j'aimais particulièrement. Partout, je profite de la présence de Gabe pour passer outre et je joins les mains dans mon dos. Je suis plus beau en blouse blanche que comme ça. Ça me donne un petit air cochon, et pas coincé.

J'esquisse un sourire à sa remarquer, avant de ricaner gentiment puis je précise que je ne me suis pas attardé sur son cul parfait malgré tout. Il était là. J'étais là. J'ai vu. – Poils au cul – Sa dernière remarque me fait carrément marrer et je le suis, pressant un peu le pas pour le rattraper. Soudain, j'aperçois le gars avec qui je partage ma chambre. Nous n'avons surtout fait que nous croiser. Aussi parce que je n'arrive pas à bien dormir là-bas, alors il m'arrive de faire des siestes... ailleurs. Et je crois avoir compris qu'il est souvent en vadrouille. Je tape du coude à Gabe en désignant Aleksander : « Hé, hé, je l'ai déjà vu lui ! Oh il y a MiFive aussi ! »

Bon, finalement, je ne les connais pas vraiment mais la vue d'autres visages familiers me met plutôt de bonne humeur. Je salue Junior – mais si, elle aime ce nom dans le fond – d'un signe du bras qui ne se veut pas vraiment discret. Puis un combat semble faire rage. D'un calme que je sais maintenant dont il était fragile, on passe à une scène de film sauf que les secousses ressenties font plus vraies que dans les films 3D. Je recule d'un pas, choqué par la scène et les sensations qui l'accompagnent.

Et ça, outre les souvenirs pas agréables de la guerre, ça s'accompagne de la plage qui se barre ! Ouais, qui se barre, carrément ! « Bordel ! » Je porte la main droite sous mon épaule gauche, comme pour saisir une radio. Rien d'autre que du tissu. On n'a rien, pas de radio, pas d'armes, pas de... même pas de vêtements normaux ! Je me tourne vers Gabriel, entre la colère de m'être retrouvé mêlé à ces trucs d'oeuvre qu'il affectionne et l'envie de me tirer de là : « Comment on repart dans la zone neutre ? Toi tu aimes peut-être ça, mais moi j'ai donné mon pote. » Et je donne encore largement chaque jour que Dieu fait... Je passe la main sur mon visage. Oui, ce n'est pas vraiment de la panique qui s’empare de moi, mais surtout l'impression de me retrouver coincé comme un con dans une situation qui est un jeu pour tout le monde, mais un bordel de mauvais souvenirs pour moi. Et je ne veux pas jouer à la guerre, sérieusement. Ni au tsunami !

PREMIÈRE CONNEXION : 09/02/2018

Le sable s'égraine.

Ft. Les gens

Désolé pour toi. - Que je lâche sur le ton de la plaisanterie, mais pas totalement, lorsque David désigne l'autre abruti. Il y a des fois où je me demande s'il se réveille le matin quand il ouvre les yeux, car tout ces gens, ils les a forcément déjà tous vu au moins une fois. Nous ne sommes pas si nombreux... Mais l'option de ne pas se réveiller demeure. On parle de David après tout.

Je pioche dans le buffet, sirote une petite flûte de champagne en taquinant le brun, je me laisse aller à observer le spectacle en oubliant quelques peu la raison de notre présence. Celui qui me croit peu facile à distraire est un imbécile. - « Bordel ! » - Je tourne la tête vers David, m'attendant à ce qu'il se soit renversé quelque chose sur son magnifique costume qu'il déteste, mais le ton est plus grave et le regard dirigé vers ailleurs, alors j'observe à mon tour.

Les sourcils rapidement froncés, je réalise le sable qui s'affaissent essentiellement sous nos yeux, et si je ne suis pas effrayé, ce n'est pas le cas de tout le monde. - « Comment on repart dans la zone neutre ? Toi tu aimes peut-être ça, mais moi j'ai donné mon pote. » - Faut rejoindre le portail... - Dis-je, distrait, posant mon verre sur la table avant de faire quelques pas dans la direction du sable. Je l'observe, curieux, et tourne vite la tête vers David. - Tu vas pas me faire une crise pour un peu de sable qui bouge. Je t'ai connu plus courageux que ça! - Après tout, c'est vrai. Ce n'est que du sable. Tant qu'il n'y a pas de symboles étranges et de trucs à écailles blancs qui crament au contact, moi ça me va.

PREMIÈRE CONNEXION : 17/04/2018

J'écarte les bras alors que Gabriel, manifestement coutumier de la chose, pose tranquillement son verre sur la table. "Mais il existe même pas ton verre, jette-le dans le sable !" Je ne sais même pas si j'ai envie d'essayer de commencer à comprendre leur logique ici.

D'ailleurs, je m'étais promis de ne boire que des alcools raffinés, j'aurais dû profiter de la petite sauterie - sable qui bouge pour m'enfiler une bouteille ou deux. Je croise les bras sur mon torse puis relève le nez vers les bateaux plus loin, normalement hors de portée. C'est ce que je penserais si je n'avais pas l'impression de ressentir les vibrations de chaque nouvel échange naval. "Tu vas pas me faire une crise pour un peu de sable qui bouge. Je t'ai connu plus courageux que ça !" Un peu vexé, et surtout parce que moi je n'ai jamais signé pour voir un peu de sable qui bouge, je soupire puis fais quelques pas dans la direction du portail "Tu me fais chier !" Et finalement, je fais de nouveau face à Gabriel et désigne le banc de sable d'un large mouvement du bras : "On est allés sur un vrai front, avec de vraies personnes qui chialaient parce qu'ils ne savaient pas s'ils allaient survivre. Si tu veux revivre tout ça, c'est ton choix. Mais là-bas, quelle que soit l'époque ou... l'oeuvre... il y a des gens qui s’entre-tuent peut-être. Et je ne veux pas être émotionnellement impliqué dans ce genre de situations." Je reviens vers le buffet, prends le verre de Gabriel dans lequel je sers du champagne et je m'assieds par terre. "Le sable, je m'en fous. Voilà." Je bois le verre d'une traite et le tends vers Gabriel pour qu'il me le remplisse.

PREMIÈRE CONNEXION : 09/02/2018

Le sable s'égraine.

Ft. Les gens

« Mais il existe même pas ton verre, jette-le dans le sable ! » - Tes fringues non plus elles existent pas, tu devrais te foutre à poil. - Oui c'est un défi. Non c'est pas le moment. Oui c'est totalement dit sur le ton de l'agacement passif.
Cela dit, c'est vrai que je l'ai eu connu plus courageux, et quoi que je ne sois pas plus enclin que lui à revivre les combats que nous avons vécu, je sais qu'ici, rien n'est réel. Il le sait, le dit en permanence lui aussi... Mais peut-être a-t-il en lui des séquelles qu'il n'a jamais mentionné? Je serais le dernier à le blâmer pour celles-ci, nous avons tous dû travailler ces problèmes en rentrant à la maison. Mais si c'est réellement le cas, je crois que je m'en voudrais de ne pas l'avoir remarqué plus tôt, peu importe ma condition.

« Tu me fais chier ! » - Moi aussi je t'aime - Laché-je sans cesser d'observer le sable qui continu doucement de s'écrouler. Peut-être les vibrations de la canonnade? Ou peut-être le mouvement répétitif de l'eau? Ce n'est peut-être rien. Ou c'est peut-être quelque chose. - « On est allés sur un vrai front, avec de vraies personnes qui chialaient parce qu'ils ne savaient pas s'ils allaient survivre. Si tu veux revivre tout ça, c'est ton choix. Mais là-bas, quelle que soit l'époque ou... l'oeuvre... il y a des gens qui s’entre-tuent peut-être. Et je ne veux pas être émotionnellement impliqué dans ce genre de situations. » - Ok, non, il y a effectivement peut-être plus que de la mauvaise foi sur ce coup-là.

Je l'observe récupérer mon verre, MON verre, et se laisser tomber par terre, parce que s'asseoir sur une chaise ça doit faire trop distingué pour lui. - « Le sable, je m'en fous. Voilà. » - Et vider d'un trait le champagne qui s'y trouvait avant de me tendre la flûte. - Oh, bébé booude. - Trop tôt, ou trop tard, peut-être, honnêtement j'ai jamais été bien en phase pour parler sentiment. Le grand soucis de la plupart des porteurs de couilles. Dans un soupir bien peu dissimulé, j'abandonne mon observation du sable et attrape deux bouteilles avant de me laisser tomber à côté de lui, dans le sable, comme deux gens indistingués, mon épaule contre la sienne dans une proximité totalement pas nécessaire. - Tiens, ton biberons. - Et j'attends seulement qu'il prenne sa bouteille pour porter le goulot de l'autre à mes lèvres et boire une longue gorgée.

Je garde le silence un instant, peut-être dix secondes, ou vingt. J'ai les mots coincés dans la gorge, la tête dans un étaux et c'est pas la faute à l'alcool. En fait l'alcool aide. Mon cerveau en revanche, pas tellement. - Dave... Tu peux me parler tu sais. Si y'a... des trucs... tu sais, par rapport à l'armée. - Peut-être que je me fais des idées, peut-être que c'est juste une mauvaise adaptation à ce monde virtuel et son caractère à la con qui sort de son placard. Ou peut-être qu'il y a réellement autre chose, et je préfère m'assurer de ça, même si je fais fausse route. Parce que peu importe son caractère de merde ou ses opinions, mon David c'est mon David. - Je suis passé par là, et je te connais, alors si t'as besoin de sortir des choses de ta petite tête...

PREMIÈRE CONNEXION : 19/02/2018

Le sable s'égraine

Event Pirate des Caraïbes

Mily, ou Five se tient debout dans sa belle robe, au milieu du sable pour une réception mystérieuse, elle ne sait pas très bien quoi y penser. Elle remarqua que Aleksander vient vers elle, Five lui fait un sourire, et continue de prendre deux ou trois petites choses à grignoter. Elle cherche toujours à comprendre comment fonctionne les choses, comment fonctionne Morpheus. C'est un vrai mystère pas facile à comprendre. Alek la salue et Five hocha la tête, car elle a la bouche pleine pour lui répondre aussi vite.
"Oui, je suis là aussi pour ça, je suis curieuse de le savoir aussi. Je sais pas si ... on a aura vraiment des réponses à nos questions" fit Mily dans un soupir. Elle se remit à sourire en voyant Lux venir vers eux. Elle les salue et Mily répondit à son salut.
"Bonsoir à toi aussi". dit-elle avec le sourire. Elle regarde autour d'elle, elle savait que Gabriel et David était aussi dans les coins. La jeune femme soupira, elle sentait qu'il n'y aurait pas beaucoup de réponses à leurs questions ce soir.
"Il m'intrigue aussi" fit Mily en fronçant les sourcils, ce mystérieux C avait peut-être des réponses, et si il ne pouvait pas les annoncer devant tout le monde, il y avait peut-être un moyen de le faire parler.

Soudain un grand bruit se fit entendre, qui fit sursauter la pauvre Mily, qui se figea, le choc passait. La jeune femme regarda de tous côtés pour voir ce qui se passe et remarque un énorme nuage noire dans le ciel. Et un force fit vibrer toute la plage du contenu au verre, à l'intérieur de leurs corps, jusqu'au sol qui bouge de façon étrange. Un coup de vent souffle la plage, et le sable fait des choses étranges. La jeune femme ne sait pas encore quoi faire, et regarde de tous les côtés pour essayer de voir si les lézards étranges arrivent, elle n'a pas envie de les revoir. Et elle est presque excitée de voir ce qui se passe, de vivre encore une truc nouveau.
"Qu'est-ce qui se passe?" demanda Mily, un peu à tout le monde, et sans doute plus à Cléo et Alek qui sont juste à ses côtés.

PREMIÈRE CONNEXION : 09/02/2018

Le sable s'égraine

Ft. Tout le monde

Je connais Cléo depuis sans doute trop longtemps pour mon bien, pour notre bien commun, malgré le fait que je ne l'ai pas vu depuis de nombreuses années avant de la croiser ici. Dans tous les sens du terme que peut prendre le mot vu, bien malheureusement. Donc, bien que la chose ne m'ait pas forcément sauté aux yeux, contrairement au léger fumet d'alcool la précédent, je remarque qu'elle ne semble pas forcément de la plus grande sobriété. Ça et la robe qu'elle a enfilé également qui serait plus que difficile à rater compte tenu du plongeant de son dos. « Salut Lux. » Je fais un effort cette fois pour faire usage du pseudo que j'ai déjà omis à quelques reprises par le passé, obtenant un sombre regard en retour pour bien soulever cette erreur de débutant en ce lieux où c'est précisément le pseudo qui fait le joueur bien plus que le personnage. Raison pour laquelle je ne manque pas de regretter mon choix à l'occasion, mais faute de davantage d'inspiration sur le moment je dois m'en contenter dans tous les cas. « Trinquer à la sortie de cet endroit serait un bonne chose j'imagine, ou au moins à la possibilité de faire comme au début et pouvoir faire des aller retour à notre guise. » Pour ne pas simplement parler de la sortie alors que je sais très bien à quoi Cléo devra faire face à ce moment-là, autant la maladie que le courroux de sa sœur. « Pour le reste je suis d'accord avec vous, l'auteur de cette invitation a quelque chose d'intriguant, d'autant plus parce qu'il a été en mesure d'envoyer ce message. Qu'il se montre le bout du nez serait appréciable qu'on ne soit pas simplement venu ici pour boire en tenues de soirée. » Ça et apprécier un spectacle auquel je ne m'attendais pas réellement, apparemment.

Je sursaute, comme plusieurs, en entendant ce grand bruit raisonnant au loin. Ce qui me semble être un coup de canon à défaut de trouver meilleure explication pour la chose. Perplexe, j'observe le contenu des verres vibrant, l'eau qui semble se sauver et le sable qui en vient à s'écrouler. Ça ne peut pas être normal tout ça, mais qu'est-ce qui l'est dans ce bordel de toute façon? « Pourquoi est-ce que j'ai cette désagréable impression qu'on vient de se faire coincer dans cette petite fête? » Un mur invisible? Pourquoi pas? Nous nous nous sommes bien fait brûlés après avoir rencontré des lézards sortis de nul part des suites d'un bug tout aussi sorti de nul part. Soupirant, je fixe l'autre abruti et mon colocataire que j'ai trop brièvement croisé pour m'être fait un avis à son sujet avant de reporter mon attention sur les jeunes femmes. « Peut-être qu'on devrait se regrouper, par précaution. Si on se trouve de nouveau coincés dans un bug on ne s'en sortira pas si on se la joue chacun pour soit. Vous en pensez quoi? » Je pensais surtout à Cléo et l'alcool qu'elle venait d'ingurgiter sans grande retenue en me disant que face à un combat ou quelque chose de ce genre elle ne serait pas notre alliée la plus efficace malheureusement.

PREMIÈRE CONNEXION : 26/10/2017

Le sable s'égraine

Quelque chose cloche, ça parait évident, personne n'oserait dire le contraire.
Le sable continue de s'écrouler sur lui-même, de chaque côté du périmètre, gouffres de plus en plus profonds et puis quelque chose dérange votre oreille. Quelque chose à laquelle vous ne vous attendiez pas: le silence.

Si vous levez le nez vers les flots, vous remarquerez que les bateaux ont disparu. Une seconde il y avait les cris et les combats, les boulets de canon qui filent, et la seconde suivante il n'y a plus rien. Pas de navires, pas de débris, pas le moindre rescapé sur un panneau de bois ou le seul volute de fumée sombre qui jusqu'alors étouffait le ciel.
Le sol se met à trembler sous vos pieds. Ce n'est d'abord qu'une vibration mais elle s'amplifie rapidement, comme le martèlement de nombreux pas dont vous ne voyez pas la moindre botte. L'orchestre s'affole, la musique se tue. Les chaises tombent une à une et le contenu du buffet trouve rapidement le sable clair de la plage.

Fuir? Vous regrouper? Une chose est sûre, si vous essayer de traverser les limites de la plage qui vous est allouée, vous n'y parviendrez pas, il y a comme un mur invisible qui vous empêche de passer. Et puis il y a ça aussi, ces éclats lumineux, comme de simple reflets qui attirent votre regard, jusqu'au-dessus de l'eau, à quelques mètres de la plage. Regardez. Observez plus attentivement... Oui, il s'agit bien de symboles qui s'élèvent doucement, lentement. Comme ceux du néant blanc dans lequel vous avez tous été projeté. Exactement comme ceux-là.

PREMIÈRE CONNEXION : 19/02/2018

Le sable s'égraine

Event Pirate des Caraïbes

"Oh non" fit la jeune fille en voyant les symboles, ces foutus symboles apparaitre. Five avait commencé par voir le buffet disparaitre, et elle se dit que c'était quand même dommage, quand on panique certains mangent pour calmer leurs nerfs, et c'était malheureusement son cas. Le sable tombait de tous les côtés, les navires avaient disparu, aucun oiseau ne volait dans le ciel. Un silence de mort régnait autour d'eux. La jeune fille avait aussi sentit le sol vibrait sous ses pieds, et regardait de tous les côtés, avant de poser son regard sur la mer.

Sur la mer, de petites lumières étranges étaient apparus, et s’élèvent doucement dans le ciel. Et la jeune fille reconnut les symboles, qu'ils avaient déjà tous vus, ou presque dans ce endroit tout blanc. Le bug-évent était entrain de se reproduire. Five commençait à regretter d'être venue, mais en même temps, si on lui avait raconté ce qui était arrivé il y a quelques semaines, elle aurait regretter de ne pas y être.
"Ils sont encore là... On fait quoi?" demanda la jeune fille. Faillait-il les toucher comme la dernière fois, et espérait que les monstres à écailles ne reviennent pas. Ou bien ne rien faire et voire ce qui se passe, mais combien de temps pouvaient-ils attendre sans rien faire.

La jeune fille regarda les personnes qui étaient à ses côtés, il y avait Lux, et puis Sharpie, et plus loin Gabriel et David. Ils avaient tous, hormis David, une expérience de ces symboles, alors peut-être que l'un d'eux aurait une idée de quoi faire.
"Est-ce qu'on fait comme la dernière fois?" demanda Mily, même si elle n'avait aucune envie de revoir les bêtes à écailles. Ou bien on essaie autre chose?" continua la jeune fille, même si elle n'avait pas la moindre idée de ce qu' pourrait être cette autre chose.

PREMIÈRE CONNEXION : 17/04/2018

« Oh, bébé booude. » Prêt à assumer, je tends mon verre dans sa direction et attends qu'il le remplisse. Après tout, si on est coincés comme des fourmis dans un labyrinthe, je ne donnerai pas la satisfaction de courir dans tous les sens comme un idiot, et je boirai jusqu'à ne plus me rendre compte de ce qu'il peut arriver. Finalement, il me donne carrément une bouteille et je trinque dans la sienne avant de porter le goulot à mes lèvres, le temps d'en boire une bonne rasade. « Dave... Tu peux me parler tu sais. Si y'a... des trucs... tu sais, par rapport à l'armée. » Oh, ça c'est Gabe. Il est gentil, il pense aux autres mais là-dessus, il n'y a pas de lièvres à lever. Je n'ai pas vu plus que les autres, peut-être même en ai-je moins vu. Je hausse des épaules, et j'ai cette phrase qui est pendue sur le bord de mes lèvres, cette phrase qui résume tout ce que je peux ressentir, exprimer cette boule au creux de mon estomac mais il vit son fantasme d'éternité alors qu'il reprenne un peu contact avec la réalité. Je ne veux pas lui renvoyer dans la gueule comme un camion qui l'écrase contre un mur. « Je suis passé par là, et je te connais, alors si t'as besoin de sortir des choses de ta petite tête... » Ce n'est pas ce qu'il s'est passé là-bas, c'est ce qu'il se passe maintenant... Je secoue la tête et rebois une bonne gorgée.

Le sol se met à trembler, je sauve ma bouteille et me mets debout pour regarder vers les reflets au-dessus de l'eau. Les questions de MiFive laissent entendre qu'ils ont déjà vécu ça dans le passé. Je prends une longue inspiration puis bois une nouvelle fois. On va pas gâcher quand même. « Gabriel, je... » Allez, dis-le. « Je peux faire quoi ? Qu'est-ce qu'on est sensés faire ? » Raté, ce sera pour la prochaine fois. J'essaie de détendre un peu mes muscles et me tourne vers les autres invités, principalement parce que je veux voir leurs réactions. Aucun ne hurle, n'essaie de fuir. Sont-ils habitués ? Gabriel. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas expérimenter ça, ça me terrifie. Là-bas, dehors, je meurs. Alors je ne veux pas mourir.

PREMIÈRE CONNEXION : 09/02/2018

Le sable s'égraine.

Ft. Les gens

Assis à côté de David, je suis à son écoute, ou en tout cas j'essaye. Je l'accompagne lorsqu'il boit directement au goulot de sa bouteille, l’imitant sans la moindre distinction, sentant le liquide fruité et gazeux descendre dans ma gorge. J'aimerais bien être dans sa petite tête parfois, mais est-ce que j'aimerais ce que j'y trouverais? Peut-être pas tout, je suppose.

J'attends qu'il parle, j'attends qu'il me dise ce qui le dérange, même s'il l'a déjà évoqué et il connait déjà mon opinion sur le sujet, et dans ce silence, c'est le sol que je ressens. La vibration avant le tremblement, avant les reflets qui attirent mon regard et la sueur froide qui roule sur ma nuque lorsque je réalise ce que je vois.

Plus loin j'entends Milly qui réagit. Ce qu'on fait? La bonne question. - « Gabriel, je... » - Je l'écoute d'une seule oreille, la gauche pour être précis, mais tout le reste de mon attention est tournée vers les symboles et ce que je redoute qu'ils annoncent. - « Je peux faire quoi ? Qu'est-ce qu'on est sensés faire ? » - Fuir? - Je ne suis pas quelqu'un de peureux, et je ne suis pas quelqu'un effraie facilement. David le sait, alors le ton inquiet dans ma voix lorsque je suggère la fuite, il l'entend forcément. Il l'entend certainement comme quelque chose d'étranger qui n'a rien à foutre là.

D'une main, je force David à passer derrière moi tout en faisant un pas en avant. - Reste derrière-moi, je suis immortel ici. - C'est vrai. Grâce à la Capacité d'adaptation, je suis immortel dans cette oeuvre... Mais est-ce que ce détail entre réellement en ligne de compte face aux serpents du néant? Ce serait bien. Tournant la tête vers lui avant qu'il ait la bonne idée de refuser ma protection, le ton dans ma voix est clair. - La dernière fois qu'on a vu ces symboles, on a été attaqué par des créatures qui ont peut-être réellement failli nous buter alors fait moi plaisir, reste derrière. - Hors de question qu'il soit blessé, ou pire, que je le perde.

PREMIÈRE CONNEXION : 09/02/2018

Le sable s'égraine

Ft. Tout le monde

Le silence… Il ne m’a jamais dérangé outre mesure, encore moins depuis que mes oreilles compensent pour ce que mes yeux ne peuvent voir, et c’est précisément la raison pour laquelle il est inquiétant à l’heure actuelle. Ce bref silence qui s’est imposé une seconde de trop lorsque personne ne parlait, que tout le monde réfléchissait à cette nouvelle mise en scène dans laquelle nous nous trouvons coincés. J’ai eu envie de penser que c’est bien malgré nous, mais ce n’est pas le cas. Après tout nous nous sommes tous présentés ici des suites d’une invitation mystérieuse et assurément en rien rassurante lorsqu’on sait que nous des contactes avec tout le monde à la fois on ne peut vraiment en avoir. Du moins, il me semble. Nous avons donc tous été suffisamment stupides pour laisser notre curiosité nous guider vers tout ceci, peu importe ce qu’est tout ceci. Une réponse à laquelle les autres tout comme le silence ne peuvent répondre, parce qu’il y a des choses que parfois seul le regard peut percevoir.

Et je les vois au loin lorsque le sol commence à trembler sous mes pieds. Non pas les navires, débris ou rescapés potentiels de ce qui avait pu être entendu plus tôt. Je vois les symboles que nous avons déjà croisé. Les symboles que j’ai touché. Ceux-là même nous ayant gravement blessés en invoquant des créatures la dernière fois. Merde. « Par faire comme la dernière fois tu fais référence à notre fuite pas tout à fait efficace ou au fait d’avoir touché les symboles? » Que je réponds à Five en observant l’étrange écoulement du sable. Comme si quelque chose l’empêchait de tomber à partir de l’endroit où nous nous trouvons, ce qui renforce la théorie de mur invisible que je ne me risque pas à valider. « Essayer autre chose serait une bonne idée, mais nos options semblent limitées. » Davantage encore dans ces tenues. Raison pour laquelle je retire mon veston et le laisse tomber au sol près de moi avant de remonter mes manches de chemise de peine et misère.

« Quitte à risquer d’être blessé voire même d’en mourir, je préfère encore me défendre un minimum. Surtout si on est coincés ici, ce qui me semblerait logique vu la façon dont le sable semble s’écouler autour d’une certaine zone délimitée. » Je tourne brièvement le regard en direction des deux visages masculins familiers à proximité avant de reporter mon attention sur l’environnement, cherchant une arme quelconque à m’approprier. « Au moins ça aura le mérite d’être différent de la dernière fois. Non? »

PREMIÈRE CONNEXION : 26/10/2017

Le sable s'égraine

Les symboles se comportent différemment, vous pouvez le voir malgré votre expérience minime quand il s'agit du code informatique structurant tout ce qui vous entoure. Ils ne tombent pas de haut en bas dans une longue et lente chute: ils s’agglomèrent.

Le sol cesse de trembler, l'océan cesse de reculer. Le vent souffle un instant durant ce calme et puis le silence s'effondre.

Devant-vous, malgré-vous, la plage est retournée. Les gouffres où se creusaient le sable s'effondrent, révélant pour chacun un interminable tunnel desquels sortent en chargent de nombreuses silhouettes: d'un côté des Amazones, lances et arcs à la main, de l'autre des soldats allemands, fusils chargés prêts à tires.
Vous n'avez d'autres choix que de vous sortir du milieu ou prendre part à cette énième bataille de la plage dont nous connaissons tous l'issue.

Les cris et les fracas, les coups de feu et les flèches qui filent, pendant que un à un les corps s'écroulent, les symboles se réunissent pour former quelque chose. Une silhouette sans corps ni visage.
D'un côté de la plage, Diana voit sa tante se sacrifier pour la protéger alors que les derniers allemands sont décimés. Elle s'agenouille, observe le général alors qu'elle rend son dernier souffle. Elle devrait se lever pour protéger Steve. Steve devrait être menacé, mais rien ne bouge. Le scénario semble figé à cet instant tragique... Alors seulement elle bouge.

Son regard se vide de toute émotion, ses lèvres tremblent un instant sous le coup d'une hésitation étrange, puis avant que chaque personnage ne s'efface, une voix s'élève à travers ses lèvres: une voix différente de la sienne.

– Ouvrez les yeux. Voyez le mensonge de votre réalité.